S’il est bien un vignoble français qui se distingue par son goût original, c’est bien celui du Jura. Qui a déjà goûté un vin du Jura se souvient longtemps de cette première fois. On considère en Franche-Comté que ce vignoble si particulier nécessite une initiation du consommateur. Mais, une fois converti, on reste attaché à ses saveurs uniques.

Ce particularisme des vins du Jura tient essentiellement à deux éléments spécifiques à ce vignoble. D’une part, l’élevage du vin ; d’autre part les cépages utilisés. Ces derniers sont au nombre de cinq, 3 pour les rouges et 2 pour les blancs.

Choisir son vin du Jura

Cette section s’adresse à quelqu’un qui désire vivre l’expérience du vin du Jura. N’étant ni œnologues, ni sommeliers, nous ne prétendons pas ici connaître la vérité sur ces produits. Nous donnons notre avis d’amateurs du « goût Jura ».

– les vins blancs

La particularité des blancs du vignoble jurassien tient donc à la fois à l’élevage de ceux-ci et aux cépages utilisés. Ainsi, les vignerons qui emploient la méthode typique du Jura ne vont pas ouiller systématiquement les tonneaux. Ils ne remplacent pas la « part des anges » (l’évaporation naturelle) par un nouveau jus. Ainsi se constitue un voile qui donne leur spécificité à ces vins.

– le Savagnin : cépage typique du Jura, il est connu pour le Vin Jaune (voir ci-dessous). Mais il peut également être utilisé en soi, ainsi qu’en assemblage. Il permet de développer un voile.

– le Chardonnay : cépage connu et reconnu pour son utilisation dans le vignoble bourguignon, il est moins typé. A de rares exceptions près, il ne permet pas la constitution d’un voile.

Vous l’aurez sans doute compris, nous préférons, dans l’optique de vraiment goûter les vins du Jura, le savagnin. Celui-ci peut être utilisé pur ou dans un assemblage dénommé « tradition », avec du Chardonnay. Cette dernière option permet d’acquérir un vin moins onéreux. Et de vivre une approche plus progressive de « l’expérience jurassienne ».

– les vins rouges

Pour les rouges également, le vignoble du Jura a su conserver des cépages qu’on ne trouve pas n’importe où.

– le Trousseau : cépage typique de ce vignoble et du Portugal (!), il permet l’élaboration d’un vin rouge de caractère.

– le Poulsard : cépage essentiellement cultivé dans le vignoble, on l’appelle aussi, selon les villages, Ploussard. Il permet l’élaboration d’un vin rouge typique, à la robe proche d’un rosé.

– le Pinot : cépage typique du vignoble de Bourgogne, on peut dire qu’il est l’équivalent du Chardonnay pour les vins rouges.

Là aussi, nous conseillons aux vrais curieux la dégustation des cépages typiques du Jura. Si le vin d’assemblage blanc s’avère on ne peut plus recommandable, nos expériences de dégustation de son homologue rouge n’ont pas été aussi probantes.

– le Vin Jaune

Lui aussi élaboré à partir de savagnin, le Vin Jaune constitue un monument de la culture gastronomique franc-comtoise. Il mérite sa propre page.

Appellations et autres spécialités viticoles

Le vignoble jurassien se subdivise en plusieurs appellations. Si Château-Chalon est réservé au seul Vin Jaune, les AOC Arbois (et Arbois-Pupillin) et L’Etoile sont les plus prestigieuses pour les autres vins. Mais il existe de très bonnes bouteilles dans l’AOC (moins onéreuse) Côte du Jura.

Par ailleurs, le vignoble produit également d’autres spécialités protégées ou non par une AOC. Il s’agit du Macvin, du Crémant du Jura, mais aussi du Vin de Paille. Là encore, ces produits valent bien sur ce site une page spécifique (à venir).

En savoir plus

=> – site du comité inerprofessionnel